Rentrée de janvier : Nouvelle étape du « Quoi qu’il en coûte » pour l’École ?
ou nouvelle expression du mépris de ceux qui nous dirigent.
Les conditions dans lesquelles nous venons de terminer cette première semaine de 2022, resteront gravées dans nos mémoires.
La situation sanitaire s’aggrave, mais alors, qu’une fois de plus, nous attendions que l’expérience des derniers mois, guide le Ministre. Voilà le constat brut :
Bien sûr, les conditions sanitaires sont épouvantables.
Bien sûr, dans son habituel mépris, Le Ministre envoie les consignes directement aux chef-fe-s d’établissement et directrices et directeurs d’École, entre 17h30 pour les premiers servis et 23 h 45 pour les derniers, consignes qui doivent être mises en œuvre le lendemain matin avant 8 h.
Bien sûr, le lendemain, à partir de la foire aux questions (c’est le cas de le dire) avec ces imprécisions, il nous faut diffuser nos circulaires internes qui elles se doivent d’être explicites.
Bien sûr, les parents ayant regardé la télévision, exigent des informations concrètes aux… chef-fe-s d’établissement ou aux Directeurs-trices. Ceux qui ont pu payer pour accéder aux sites payants ont pu anticiper…
Bien sûr, nous savions tous que le virus galopant n’épargnerait personne : les élèves absents par dizaines puis par centaines, suivant la taille des établissements ou écoles.
Bien sûr, nous savions tous que les personnels, aussi, seraient nombreux à être testés positifs.
Bien sûr, nous voulons garder les Écoles et Établissements ouverts, mais pour cela il faut y mettre le prix et que le dialogue social existe réellement.
Alors, oui, c’est assez, c’est même trop !!!
On n’en peut plus !!
On n’en veut plus !!
Les financements ont su être trouvés et mis en œuvre et sans compter pour sauver l’économie libérale, pourquoi ne pas engager le même volontarisme pour l’École de la République ?
Le snU.pden-FSU avec l’ensemble des syndicats de la FSU, appelle à soutenir et participer au mouvement du 13 janvier par tous les moyens y compris la grève.
Il y en a assez d’être pris pour des bas exécutants, méprisés, amenés à mettre en œuvre dans l’urgence la pire qui soit, des mesures plus incohérentes les unes que les autres et souvent irréalisables.
Où sont les purificateurs d’air ?
Où sont les masques protégeant réellement les personnels et freinant la contamination ?
Où sont les auto-tests (prévus dans la FAQ) pour pallier la pénurie constatée dans de nombreuses pharmacies ?
Quand le gouvernement va-t-il cesser de renvoyer dans un discours lénifiant une représentation fantasmée très éloignée de ce que les personnels et les élèves vivent dans les établissements ? La volonté d’opposer parents et personnels, tenant de l’ouverture des EPLE (le gouvernement) et les méchants qui s’y opposeraient (les syndicats) conduit à des tensions dont ni les usagers, ni les personnels n’ont besoin aujourd’hui.
Ce gouvernement n’a pas de réelle volonté de démocratiser le système éducatif, d’améliorer les conditions de travail de ceux qui l’incarnent, de soutenir et montrer du respect aux professionnels qui, tous corps confondus, enseignants, administratifs, vie scolaire, personnels d’entretien et de service, sociaux et de santé, et personnels de direction … sont sur le terrain sans compter leur énergie jusqu’à l’épuisement.
Et, cerise sur le gâteau, le président-candidat déclare vouloir ouvrir le dossier du temps de travail des personnels de l’Éducation Nationale…. Laissant à penser qu’il y a encore des économies à faire sur leur dos, sur notre dos !
Quelle honte !
Mobilisons-nous le 13 janvier, nous ne pouvons accepter tout cela !
Mobilisons-nous le lendemain, vendredi 14 janvier, contre l’amendement à la loi 3DS qui donnerait un pouvoir d’instruction des collectivités territoriales aux adjoints gestionnaires. Un nouvel élément de déconstruction du fonctionnement des EPLE et des équipes de direction dans le cadre de l’Éducation Nationale.
Mobilisons-nous le 27 janvier pour nos rémunérations et les moyens accordés à l’Éducation Nationale.
C’est maintenant qu’il nous faut, ensemble, tous, personnels de l’Éducation Nationale, nous serrer les coudes et parer tous les mauvais coups qui s’annoncent !
Bobigny, le 10 janvier 2022,