Journée de lutte et de solidarité internationale
Rien, pas une seule richesse matérielle, pas une seule richesse immatérielle, Rien n’existerait sans notre travail et celui de celles et ceux qui nous ont précédés.
Même quand une machine vient remplacer 2, 5 ou dix ouvriers ou que le réseau internet se substitue par exemple au travail de saisie de plusieurs employés, la quantité de travail ne diminue pas ! Car dans cette machine, dans sa conception, sa fabrication et sa maintenance, il y a du travail humain. Dans ce réseau internet, il y a le travail de l’usager ou du client à qui, désormais, on demande de faire cette saisie.
Le travail est en mutation. Il change de lieu et de nature. Les tâches d’exécution diminuent quand croissent les tâches de conception et ce dans tous les métiers, tous les types d’emplois. Le travail ne disparaît pas, il devient moins visible, plus abstrait.
Pour une même durée de travail, les tâches de conception génèrent plus de richesses que celles d’exécution. C’est pourquoi avec de moins en moins de travailleurs, près de 6 millions de chômeurs en France, on produit beaucoup plus de richesse aujourd’hui qu’hier ! Donc beaucoup plus de richesse que l’on pourrait partager.
Car la question qui se pose aujourd’hui comme hier reste la même : Qui récolte les fruits de ce travail ? qui fait le travail ? Dans quelles conditions ? Pour quelle rémunération ? Ce travail sera-t-il largement et égalitairement partagé entre nous ? Entre les hommes et les femmes ? Dans notre pays un nombre important de nos concitoyens, sont voués à des tâches dégradées, à des emplois précaires, à des conditions de travail sordides ou à la case chômage, pour qu’un petit groupe des personnes, une petite oligarchie ( 1 % ) puisse vivre dans l’opulence.
Nous venons de subir le premier tour des élections présidentielles nous risquons de subir une nouvelle cure de libéralisme économique : vous connaissez : 1) baisser les cotisations payées par les entreprises ce qui signifie continuer encore et encore à baisser nos salaires en dégradant notre protection sociale. 2) baisser la dépense publique pour verser au « marché » des pans entiers du travail de façon à ce que plus de profit soit réalisé le cas de la privatisation des autoroutes est exemplaire ou encore les partenariats public privé pour construire des hôpitaux , des collèges.
4) Faire en sorte que les chômeurs se sentent responsables de leur situation et donc les préparer et nous préparer toutes et tous à accepter n’importe quel travail, à n’importe quelle condition. Sauf que ces travailleurs d’aujourd’hui que nous sommes, sont en réalité plus qualifiés et sont de plus en plus productifs.
Une des explications de cette meilleure qualification est la massification de l’enseignement public secondaire et supérieur. Cette massification a été réussie grâce à l’engagement de tous les enseignants du premier comme du second degré et notamment de ceux de la FSU, les seuls à porter ce mandat d’élévation du niveau scolaire et de qualification.
Les mesures néo libérales creusent les inégalités et génèrent de la misère, de la colère, de la violence alors l’extrême droite est à l’affût, elle offre comme dans le passé un bouc émissaire : les étrangers, les réfugiés, …Marine Lepen prétend parler au nom du peuple mais ne propose rien concernant l’augmentation des salaires, les licenciements boursiers, mais constante politique de l’extrême droite elle fustige les syndicats. Un autre exemple dans le domaine du logement social elle s’oppose à l’encadrement des loyers qui gênerait les profits de ses amis propriétaires, l’extrême droite s’est opposée à la loi imposant des logements sociaux dans chaque commune mais veut mettre en œuvre l’abjecte « préférence nationale ».
Je voudrais dire aussi le dégoût que nous inspire l’aide que la droite a apporté aux thèses racistes en adoptant dans l’ensemble des conseils régionaux de droite la clause que je me refuse à nommer Molière, par respect pour l’écrivain, clause obligeant les travailleurs étrangers sur les chantiers gérées par la Région à un certain niveau de français que personne d’ailleurs n’est en mesure de contrôler c’est juste un coup politique et une catastrophe politique.
Avant la droite se parait d’un langage social, aujourd’hui c’est l’extrême droite. Pour progresser, elle n’hésite pas non plus à reprendre des revendications du mouvement syndical comme la retraite à 60 ans. Ces méthodes comme ces emprunts, purement électoralistes, ne doivent laisser aucun doute quant à la nature profondément raciste, anti-sociale et anti-démocratique de ce mouvement. Là où elle est déjà parvenue au pouvoir en se faisant le défenseur des « oubliés », des plus démunis, les premières mesures prises par ses municipalités sont allées dans une toute autre direction : restriction des services publics et suppression des subventions des associations de solidarité, baisse des aides aux plus pauvres exemple à Cogolin moins 46 % au Centre Communal d’Action Sociale. Il n’y a aucun doute à avoir : quand l’extrême-droite dit qu’elle réduira le chômage en fermant les frontières et en rapatriant le travail fait aujourd’hui dans des pays à bas salaires et faible réglementation (notamment en matière de droit syndical), Ce n’est pas pour améliorer les conditions de travail et la protection sociale des salariés. L’extrême-droite ne cesse de diviser les pauvres, d’opposer les salariés aux chômeurs, les sdf aux réfugiés, elle est contre tous les droits des salariés. Rappelons-nous ses propos lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2011 ou contre la loi Travail et les amendements des sénateurs FN David Rachline du Var et Stéphane Ravier des Bouche du Rhône qui proposaient par exemple la limitation du « monopole syndical », le dédoublement des seuils sociaux et dans le même temps M le pen demandait l’abrogation de la Loi , or quelques mois plus tard en janvier 2017, les sénateurs FN ont refusé de voter l’abrogation de la loi « El khomri » proposée par le groupe communiste du Sénat.
Enfin toutes les expériences passées ont montré que lorsque l’extrême droite atteint le pouvoir, elle n’en part qu’au prix de combats acharnés.
Alors, que faire ? Afficher clairement nos revendications, abroger la loi travail, augmenter les salaires, développer les services publics, conquérir de nouveaux droits dans les entreprises pour s’opposer aux plans de licenciement,
Nous savons que seule notre détermination à porter nos revendications permettra d’aboutir durablement. Nous devons reprendre au Capital ce qu’il vole et construire ensemble les « Jours Heureux »
Droit du travail et outils pour le défendre (Inspection et Médecine du travail, Prud’hommes), Conventions collectives, augmentation des salaires, congés payés … Toutes ces conquêtes ouvrières, que ce soit en 36, 45 ou 68 sont le fruit de luttes dans l’UNITE mais ont été aussi concrétisées à l’assemblée nationale.
Nous affirmons notre détermination à lutter contre les entreprises de division des travailleurs, les responsables des inégalités ne sont pas les réfugié-e-s ni les migrants mais l’appétit de l’oligarchie qui nous gouverne. La solidarité ouvrière n’a rien à voir avec la « préférence nationale ».
Ce que craignent les représentants de l’union européenne, des pouvoirs politiques réactionnaires et du Medef, l’extrême droite c’est bien la traduction politique de nos revendications.
Enfin en Turquie, Syrie,… dans de nombreuses régions du monde on attise les conflits, on fait taire les idées de progrès, de paix, de désarmement, on emprisonne des journalistes, des syndicalistes, des féministes…alors aidons à construire un monde de paix.
Pas une voix ne doit aller sur le Front National !
Libertés pour le mouvement syndical !