JEUDI 30 MARS MOBILISATION NATIONALE DES RETRAITÉS, retraités de la FSU, participez

· à l’Assemblée Générale des retraités de la FSU de Haute-Savoie

siège de la FSU74, 10 rue Guillaume Fichet, Annecy : 9H30-11H30

· à la Conférence de presse ouverte aux adhérents des syndicats

salle Yvette Martinet, 15 avenue des îles à Annecy : 13H30-15H

· au rassemblement place des Romains à Annecy à 15H et manifestation jusqu’à la préfecture.


Manifestation à l’appel des retraités CGT, FO, FSU, FGR-FP, Solidaires et CFE-CGC.

· Retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier en prenant en compte l’évolution du salaire moyen.

· Pension au moins égale au SMIC revalorisé, pour une carrière complète.

· Rattrapage du pouvoir d’achat perdu et abrogation des mesures fiscales régressives contre les retraités.

· Maintien des pensions de réversion et suppression des conditions de ressources dans le régime général.

· Retour à une véritable Sécurité sociale égalitaire pour tous, dans l’esprit des ordonnances de 1945.

Voir aussi le site : sfr-fsu74.jimd.com

Sécurité Sociale : les prédateurs sont toujours là

En 1945, le Conseil National de la Résistance propose un dispositif révolutionnaire : « Il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent. » Il sera mis en œuvre par le ministre communiste Ambroise CROIZAT. Les fonctionnaires y seront rattachés en 1947. Le financement, à l’origine, en est assuré par les cotisations des employeurs et des salariés et la gestion par les syndicats de travailleurs et les organisations patronales.

Ce système social, basé sur la solidarité, puisque « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». aura été, depuis cette époque, un bouclier pour l’ensemble de la population face aux aléas de la vie, permettant même d’amortir la crise en 2008 selon les dires de tous.

Malheureusement ses détracteurs, notamment ceux qui avaient dû s’effacer au sortir de la guerre, considérant les cotisations exigées, comme une charge trop lourde pour les entreprises, n’ont pas cessé, depuis cette époque de dénigrer ce système, s’acharnant à le « détricoter » Les lois promulguées au fil des années, au détriment le plus souvent des patients, les exonérations imposées, ont fragilisé le système et la confiance de la population.

En 2007, Denis Kessler (vice président du MEDEF ) dévoilait crûment l’objectif du patronat,

« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance »

Aujourd’hui les propositions d’un certain nombre de candidats à l’élection présidentielle découlent d’orientations semblables. Elles sont inquiétantes quant à l’avenir de la SS.

Ne soyons pas dupes, les milliards qui assurent le fonctionnement de notre système de protection sociale constituent un pactole, attirant bien des convoitises et le transfert vers l’assurance privée serait une véritable aubaine pour le capitalisme. D’ailleurs, dans le contexte actuel, l’ANI (accord national interprofessionnel de 2013 sur les complémentaires santé) élargit encore la brèche vers la privatisation. Ce dispositif est un sérieux coup porté à la notion de solidarité et d’égalité des citoyens face à la maladie. Les retraités ne sont pas les derniers concernés, ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux, à renoncer à se soigner faute d’en avoir les moyens.

En 1945 la France, sortant de la guerre, était ruinée. En 2017, la cinquième puissance mondiale, n’aurait pas les moyens, comme le déclarent des économistes et des politiques, ceux qui ne cessent d’ailleurs d’être invités dans les médias, de maintenir un système de protection sociale performant. C’est de l’intoxication calculée et abondamment relayée.

Il faudrait déjà, pour en assurer un financement pérenne que la répartition des richesses produites soit équitablement répartie entre le capital et le travail.

Pour sa part la FSU a des propositions dans ce domaine que chaque adhérent connaît puisque ce sont ses mandats de congrès. Elle continuera de les avancer, de les faire connaître, d’agir pour améliorer notre système de protection sociale solidaire et combattra toute mesure visant à le mettre à mal.

SFRFSU74