La FSU 74 appelle à rejoindre le rassemblement intersyndical contre « le choc des savoirs » le jeudi 15 février 2024 devant la préfecture d’Annecy à 16h30 (juste avant le CDEN qui examine les conditions de rentrée 2024)

Après les attaques menées contre le premier degré, les réformes du lycée et de la voie professionnelle, la mise en place de Parcoursup, Gabriel Attal et notre nouvelle ministre de l’EN visent le parachèvement d’une école du tri social. Au lieu de s’appuyer sur l’expertise des professionnels, la ministre promeut la sélection des élèves dès la Sixième, avec des groupes de niveau mettant fin au collège unique ; un diplôme national du brevet conditionnant l’accès en Seconde générale, technologique et professionnelle ; des méthodes et des manuels prescrits ; des applications numériques. Les programmes seront réécrits hors de tout consensus, dès la prochaine rentrée de la maternelle au CE2, les évaluations nationales et tests de niveau devront s’imposer comme outil central du pilotage d’enseignements de plus en plus standardisés. Les manuels seront labellisés, voire imposés en CP et CE1, dans l’objectif d’assujettir les pratiques enseignantes, en lieu et place du respect de la liberté pédagogique, indispensable à la réussite scolaire.

Ces mesures ont comme point commun de ne presque rien coûter ; aucun moyen nouveau n’est créé au projet de loi de finances. Elles empêchent la poursuite de la démocratisation vers l’accès à l’enseignement supérieur. Elles annoncent aux personnels une négation de leur expertise professionnelle, un contrôle accru et une normalisation de leurs pratiques. Cette logique de caporalisation de nos métiers est en tout point incompatible avec le statut de cadres A de la Fonction publique des professeur.es et la possibilité même d’un enseignement émancipateur.

Le « choc des savoirs » sera violent et injuste pour les élèves, notamment les plus fragiles, brutal et autoritaire pour les personnels.

Nous qui faisons l’école, nous réaffirmons avec fermeté son sens et ses missions : assurer l’accès à des savoirs exigeants pour tous les élèves, développer les conditions favorables à un apprentissage collectif permettant le vivre ensemble et combattre résolument les déterminismes sociaux. Les élèves doivent pouvoir exercer leur sens critique, s’ouvrir à une pensée humaniste rigoureuse, fondée sur la raison et les savoirs qui émancipent.

C’est pourquoi la FSU 74 mobilise les personnels à venir déposer leurs revendications qui seront remises au DASEN ce jeudi 15 février .

N’hésitez pas à signer et à partager la pétition contre « le choc des savoirs »

https://www.mapetition.org/non-choc-savoirs/index.php 

La FSU 74 continuera de mener le combat pour une école émancipatrice pour toutes et tous, fondée sur le respect de ses personnels.